samedi 17 février 2018

Compte-rendu du 45e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.


Vendredi 16 février, Laurent, Augustin, Derek, jilian et Eliette ont accompagné Moussa, Soro et Soulymane et Umberto.


Tour Eiffel, 1926, Robert Delaunay (1885-1941),
huile sur toile, 104 x 170 cm,
Paris, musée d’Art moderne de la Ville de Paris
« Moussa arrive à 20 h, les autres accueillis un peu plus tard. Nous nous installons, le père Derek s’éclipse quelques minutes pour revenir avec son lapin en cage. 
Nous commençons le dîner avec une soupe de lentilles corail au curry puis nous continuons avec du riz et une sauce au thon, aux aubergines et à la tomate. Nos amis accueillis n’ont pas aussi faim que d’habitude : les portions sont raisonnables et personne ne se ressert, Umberto ne prendra même pas du plat principal.

On sent bien que chacun est fatigué. Les conversations restent encore éclatées entre groupes de convives, même si c’est moins marqué qu’au début de la saison. Moussa semble avoir progressé dans sa compréhension du français (moins dans son expression), Umberto et Augustin (en année de discernement à Paray-le-Monial qui passe un mois en stage aux Captifs) échangent sur leur intérêt commun de la musique et de la philosophie...

Soro me questionne sur cette grande antenne de télévision que l’on voit de loin et qui est éclairée la nuit. Cette antenne l’intrigue. Je lui explique qu’il s’agit sans doute du monument français le plus célèbre dans le monde et principal symbole de Paris : la tour Eiffel. Je propose que nous accompagnions un jour nos amis accueillis pour une petite visite touristique.

Nous finissons le dîner avec une salade de fruits. Nos amis font à plusieurs reprise une remarque sur le gaspillage de nourriture, dont on comprend bien que c’est un sujet qui leur tient à cœur. Il ne faut pas prévoir trop de quantités, ramener ce qui n’est pas consommé le soir même sous peine de rester longtemps dans le réfrigérateur pour finir jeté, pas de fromage, limiter le pain (pas plus de 2 baguettes par jour).
Les représentants de l’aumônerie nous quittent à la fin du repas (le lapin aussi) et chacun participe activement à la vaisselle. Extinction des feux à 22 h, nuit calme, réveil à 7 h, petit déjeuner, rangement, puis départ à 7 h 45.
Prévoir pour ce soir une louche (indispensable pour servir les soupes), des verres pour boire (il en manque), des yaourts natures et 2 baguettes de pain au maximum. Si possible, pas de plat avec du riz car nos amis accueillis en ont eu 3 ou 4 fois consécutives cette semaine.

Derek propose qu’une réclamation soit faite auprès du plombier qui a installé récemment la robinetterie étant donné son mauvais état. »