jeudi 1 février 2018

Compte-rendu du 28e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Mardi 30 janvier, Sabine, Barbara, Roland et Frédéric ont accompagné, Moussa, Soro et Soulymane.

Les portes de la nuit de Marcel Carné (1946),
photographie de Raymond Voinquel (1912-1994),
épreuve sur papier baryté, tirage original, 218 x 277 cm,
Charenton-le-Pont, Médiathèque de l’Architecture
et du Patrimoine
« Me voici devant la porte rue Bossuet. 
Yves est là pour apporter de l’aspirine à Souleymane.
Mathilde apporte du café,
Barbara et Sabine le repas de ce soir.
Trois de nos accueillis sont déjà là. Solidaire est cet hiver, même s’il fait si doux que l’on se croirait au printemps.
Olivier ne viendra pas, personne n’a de ses nouvelles, et il ne semble pas être à son poste au Mac Do de Gare du Nord.
Nouri est lui aussi présent mais dans nos discussions. Damien est passé et avec Frédéric ils sont allé le voir. Il faut prendre notre décision sur son éventuelle réintégration ce Samedi. Nous en discuterons aussi à table avec les accueillis.
Le repas est calme, les plats toujours aussi savoureux.
Sabine a préparé une soupe « Fûjitù » dont elle seule connait la recette. Il ne s’agit pas d’un plat exotique, mais de la traditionnelle soupe du dimanche, connue également sous le nom « Fouzytout ».
Le mélange régale les convives qui en reprennent deux ou trois fois, et le reste au petit déjeuner.
Barbara a apporté un Poulet-Lait de coco et lentilles Corail, qui lui aussi fera le régal du soir, et du petit déjeuner.
Enfin en dessert la glace Vanille accompagnée de son Aspic de pommes sera très appréciés soir et matin !

Soro et Mousssa fatigués se coucheront dès 22 h, après avoir terminé la vaisselle.
À l’occasion du départ de nos cuisinières nous ferons un tour sur le plateau de cinéma vivant qui entourait pour un soir l’église St Vincent de Paul. Trois grues des dizaines de techniciens et d’acteurs voilà une ambiance inhabituelle pour un soir d’hiver.
Tisane en tête à tête avec Frédéric et coucher quand Souleymane raccroche son téléphone.
Nuit calme, juste perturbée par le clap de fin à 23 h 59.
Petit déjeuner copieux, vaisselle et surtout grand ménage du hall par Moussa. Je n’ai pas voulu lui ouvrir la grille, sinon il continuait et faisait toute l’église (désolé Jean Michel).
Déjà 8h, il faut se séparer. À bientôt. À samedi. »