mardi 7 mars 2017

Compte-rendu du 63e jour


D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les six personnes de la rue accueillies pour l'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Lundi 6 mars, Christophe(bénévole-dîner), Yves et Grégoire(bénévoles-nuit) ont accompagné Alain G, Alain N, Cédric, Mohammed, Philippe & Rabah.

Joueurs de belote dans un café, 1952,
Daniel Sénélar (1925-2001), 
huile sur toile, Paris, École Nationale Supérieure des Beaux-Arts
Tout le monde était sur site vers 20h, sauf Philippe un peu fatigué qui nous rejoignit au début du dîner. Tous sont las de la pluie. Christophe nous avait concocté une soupe de lentilles du Berry parfaitement relevée, des paupiettes de dinde au lait de coco, curry, légumes et épices accompagnées de semoule, et, avec l’aide de son épouse - merci Pauline, un crumble pomme-ananas. L’ensemble fut très apprécié.

La conversation courut notamment sur le Berry, 2 des convives ayant vécu dans 2 villages du coin séparés par un lac - Aigurande vs Eguzon pour les spécialistes. Actualité oblige, la politique s’invita à table et fut l’objet d’un échange de positions affirmées pas tout à fait partagées. Alain N alla se coucher avant le dessert, Philippe rapidement après. Mohamed mena promptement la vaisselle et partit les rejoindre. Le reste des troupes, encore vif, enchaîna par une sympathique belote qui vit triompher l’équipe de Cédric, adroit à cet exercice. Christophe nous quitta vers 22h15, les feux s’éteignirent vers 22h30.
Nuit sans histoire.
Lever à partir de 7h en ordre dispersé - 7h40 pour le dernier, Alain N. Petit-déjeuner convivial, ménage d’usage - toilettes checkées juste avant de partir, départ à 8h00.
Restent moins d’1/2 plaquette de beurre, un comté, un peu de crumble et des gréssins.
Grégoire

Outre le fait que ma défaillance informatique et mon inhabileté en matière de doodle, qui m’avaient fait inscrire pour le dîner plutôt que pour la nuit, et bien qu’elles aient permis à Tancrède de libérer sa soirée déjà fort occupée, et par conséquent encore et d’autant plus reconnaissant à Pauline pour son excellent dessert qu’elle a dû faire à cause de cette confusion, outre que j’ai failli plomber la soirée en offensant Rabah quand j’ai dit que les propos de Monsieur Macron étaient irrecevables lorsqu’il a dit que la colonisation française était un crime contre l’humanité (nos blessure ne sont pas encore cicatrisées !), et surtout outre que Eguzon et Aigurande ne sont sûrement pas des «villages» dans le Berry de Christophe, Pauline et moi, mais de très grandes villes..., je n’ai rien à rajouter sinon que mes retrouvailles avec la belote après au moins quarante ans d’interruption furent un vrai bonheur !
Yves